L’araignĂ©e Gilberte, Good Omens et moi
L’araignĂ©e Gilberte, Good Omens et moi

L’araignĂ©e Gilberte, Good Omens et moi

On est dĂ©jĂ  en septembre ! J’espĂšre que vous avez passĂ© de bonnes vacances.

Au programme de cet article : ma revue tout Ă  fait subjective de Good Omens (la sĂ©rie adaptĂ©e du roman et sa deuxiĂšme saison) et mes actualitĂ©s d’écriture avec essentiellement des histoires d’araignĂ©es.

Mes « lectures » : Good Omens

Je reste encore un peu avec Terry Pratchett ce mois-ci pour parler de Good Omens (De bons prĂ©sages) qu’il a co-Ă©crit avec Neil Gaiman.

Le livre raconte les derniers jours sur Terre avant l’apocalypse, vĂ©cus par un ange et un dĂ©mon.

C’est un de mes livres prĂ©fĂ©rĂ©s. Mais pour changer, cette fois-ci, je vais parler de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e du mĂȘme nom — puisque la deuxiĂšme saison est sortie cet Ă©tĂ©.

Good Omens, la série originale

Amazon a sorti l’adaptation du livre en 2019, une mini-sĂ©rie en six Ă©pisodes avec Michael Sheen et David Tennant dans les rĂŽles de l’ange Aziraphale et du dĂ©mon Crowley. Et Neil Gaiman en scĂ©nariste.

Souvent, les films tirĂ©s de livres sont un peu dĂ©cevants — gĂ©nĂ©ralement parce que des coupes ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires pour condenser l’histoire en une heure trente ou deux heures. Avec le format sĂ©rie, au final, Good Omens reprĂ©sente presque six heures de film.

Je l’ai Ă©videmment regardĂ©e (avec une de mes filles) dĂšs que j’ai pu mettre la main dessus.

(Pour l’anecdote, j’ai achetĂ© un DVD d’import allemand, avec le menu en allemand et tout. Pas grave, on a mis en anglais sous-titrĂ© anglais.)

J’ai adorĂ©. On a adorĂ© toutes les deux. On a trouvĂ© les acteurs brillants et l’atmosphĂšre dĂ©licieusement loufoque. Visuellement, c’est Ă  la fois Ă©trange et trĂšs beau (en particulier le gĂ©nĂ©rique, un vrai bijou). Et le tout m’a semblĂ© trĂšs fidĂšle Ă  l’esprit du roman.

Bref, une rĂ©ussite totale. La sĂ©rie a d’ailleurs marchĂ© du feu de dieu (c’est le cas de le dire 😝).

Good Omens, saison 2

LĂ  oĂč ça s’est corsĂ©, c’est quand, l’an dernier, on a commencĂ© Ă  entendre parler d’une suite. « Comment ça, une suite ? » se sont indignĂ©s tous les fans du livre, moi la premiĂšre. « Le livre est un tome unique, il ne peut pas y avoir de suite alors que Terry Pratchett est mort. »

Neil Gaiman a d’ailleurs commencĂ© par refuser de poursuivre l’histoire sans son co-auteur. Mais il a fini par cĂ©der. Grommellements des fans (moi comprise) : « c’est une vile exploitation du concept Ă  des fins purement commerciales, tout ça. »

N’empĂȘche que quand la sĂ©rie est sortie cet Ă©tĂ©, je trĂ©pignais de curiositĂ©. On a soutirĂ© des codes Amazon et on a englouti la saison 2 en deux sessions (oui, les six heures). (Alors que je regarde la tĂ©lĂ© vraiment trĂšs rarement.)

Et j’ai changĂ© d’avis sur plein de choses.

D’abord, j’ai pris beaucoup de plaisir Ă  regarder cette suite. MalgrĂ© mes a prioris.

Neil Gaiman est toujours au scĂ©nario et s’est inspirĂ© de quelques idĂ©es qu’ils avaient Ă©voquĂ© avec Terry Pratchett mais n’avaient jamais finalisĂ©es. Il a fait du super boulot, le scĂ©nario tient carrĂ©ment la route.

Ce n’était pourtant pas facile de rebondir aprĂšs l’Armageddon ! Je me suis quand mĂȘme fait la rĂ©flexion Ă  un moment que l’enjeu Ă©tait moins vital — difficile de faire autrement — mais vraiment, ça ne gĂȘne pas tant que ça. Bien sĂ»r, si la sĂ©rie avait Ă©tĂ© prĂ©vue pour faire plusieurs saisons au dĂ©part, ils auraient sans doute procĂ©dĂ© autrement.

Et puis je me suis surprise Ă  penser : si Neil Gaiman n’avait pas cĂ©dĂ©, on n’aurait jamais eu cette histoire. Or, je suis ravie que cette histoire existe, mĂȘme si Pratchett n’y a pas participĂ©. AprĂšs tout, ça ne nuit pas Ă  sa mĂ©moire, au contraire.

À prĂ©sent, il est mĂȘme question d’une troisiĂšme saison. Devinez qui se tortille dĂ©jĂ  d’impatience ? 😉

Aziraphale, Crowley et tout l’univers que Pratchett et Gaiman ont crĂ©Ă© dans leur livre ont dĂ©bordĂ© de leur cadre. Ils ont pris leur indĂ©pendance, comme tous les bons chefs d’Ɠuvre. Et si ça peut gĂ©nĂ©rer encore plus de bonnes histoires, alors, tant mieux !

Mes actualitĂ©s d’écriture

En abyme

J’attends encore des rĂ©ponses de plusieurs maisons d’édition. J’ai reçu trois refus pour l’instant (sur neuf envois).

Mais comme ça ne fait que trois mois Ă  peine, tout est encore possible. Certains ne l’ont peut-ĂȘtre mĂȘme pas encore lu. Je ne dĂ©sespĂšre donc pas.

Pour l’instant, ce manuscrit repose au fond de mon cerveau et je n’y pense pas vraiment. Je suis largement accaparĂ©e par le manuscrit suivant : #projetgilberte.

#projetgilberte

Je vous avouerai que ce projet de roman jeunesse (absolument passionnant cela dit) me donne du fil Ă  retordre !

Je m’étais lancĂ©e dedans un peu « Ă  l’arrache » au printemps, me disant qu’un manuscrit de 10 000 mots serait plus facile Ă  travailler qu’un de 50 000 (Le Manoir de Malencontre), voire de 90 000 (En abyme, Gean qui meurt).

Eh bien, je me fourrais le doigt dans l’Ɠil ! (Ou le pĂ©dipalpe, en l’occurrence.😝)

l'araignée Gilberte met en fuite des cambrioleurs

PremiĂšre rĂ©vĂ©lation : un roman jeunesse ne s’écrit pas du tout comme un roman classique. J’ai donc dĂ» me familiariser avec spĂ©cificitĂ©s d’un scĂ©nario destinĂ© Ă  un lectorat de 6-10 ans avant d’attaquer la rĂ©Ă©criture.

En parallĂšle, je me suis prise d’une passion grandissante pour les araignĂ©es — ma protagoniste, Gilberte, Ă©tant une tĂ©gĂ©naire domestique. Plus je fais des recherches, plus je m’extasie
 Et plus j’ai envie d’exploiter telle ou telle caractĂ©ristique incroyable des araignĂ©es.

Je vois des araignĂ©es partout et je me prends Ă  les observer avec une curiositĂ© extatique. Ah, les toiles des argiopes frelon dans le prĂ© des chevaux, les mouvements gracieux des pholques sur ma fenĂȘtre
 đŸ€©

En plus, Ă  force d’en parler autour de moi, tout le monde s’est mis Ă  me raconter des anecdotes, Ă  m’envoyer des liens de vidĂ©os, d’articles
 que bien sĂ»r je dĂ©vore avec dĂ©lectation !

Bref, je croule sous les informations palpitantes. J’attaque Ă  prĂ©sent mon 3e jet en mĂȘme temps que la lecture d’un livre de Christine Rollard, grande spĂ©cialiste des araignĂ©es en France.

Je ne sais pas combien de réécritures il me faudra pour atteindre un texte satisfaisant.

Entre temps, je m’amuse aussi avec les illustrations. Je ne pense pas avoir la carrure pour illustrer moi-mĂȘme cette histoire, mais le fait de tester des dessins me donne une autre perspective sur le rĂ©cit. Et tout simplement, ça me fait plaisir. Alors pourquoi s’en priver, pas vrai ?

Conclusion

Si vous avez lu ou vu Good Omens, dites-moi ce que vous en avez pensé !

Et si vous avez des infos ou anecdotes sur les araignĂ©es, je suis preneuse aussi, Ă©videmment. 😀

Références

Christine Rollard & Philippe Blanchot, Fascinantes araignées

Christine Rollard & Vincent Tardieu, Arachnia – Les voyages d’une femme araignĂ©e

Neil Gaiman & Terry Pratchett, De bons présages (Good Omens)

2 commentaires

  1. DĂ©solĂ©e Anne, je ne pourrai pas apporter ma contribution sur le sujet des araignĂ©es car j’en ai trop peur. Je ne doute pas de leurs qualitĂ©s exceptionnelles, mais c’est plus fort que moi, leur vision me met dans un Ă©tat d’affolement que je ne parviens pas Ă  maĂźtriser. J’ai crĂ», aprĂšs avoir Ă©crit une nouvelle sur ArachnĂ© pouvoir guĂ©rir de ce mal, sans rĂ©sultat !

    1. Quand j’Ă©tais petite, j’avais aussi une phobie des araignĂ©es. Avant d’entreprendre l’Ă©criture de ce rĂ©cit, sans plus ĂȘtre terrorisĂ©e, je n’Ă©tais pas trĂšs Ă  l’aise avec ces bestioles Ă  8 pattes. Mais je dois dire que l’Ă©criture et les recherches associĂ©es sur les araignĂ©es ont fait de moi presque une fan !

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